Fatima zahra ATI

Ingénieur de soutien à la recherche

Ingénieur Biologiste, passionnée et déterminée avec 6 années d’expérience professionnelle en tant qu’ingénieur de laboratoire au Département de microbiologie de la Faculté des sciences de la nature et de la vie (Université de Béjaïa, Algérie) dans le cadre du Contrat d’Insertion des Diplômés (ANEM).

Quel que soit le prix de nos rêves, le prix double, car il se paie en désir et de vie. Un consensus s’est formé autour de la conviction que notre première expérience professionnelle a fait une différence durable dans notre vie. Mon premier emploi m’a appris la valeur du travail acharné, l’importance d’être dévouée et engagée à faire le travail, et le sentiment de fierté que l’on ressent lorsque l’on gagne son propre argent. Il m’a offert également l’occasion de créer de nouvelles relations, d’apprendre des autres et de grandir.

En prenant un pas de recul, nous apprécions le caractère de la leçon. Même si le travail que j’accomplissais ne semblait peut-être pas crucial à l’époque, la résilience et l’ingéniosité ont révélé de quoi j’étais faite. Mais comme vous le savez peut-être déjà, vous n’avez vraiment rien à perdre en quittant votre poste pour essayer quelque chose de nouveau tant que nous avons des ailes et nous voulons voler avec les aigles…C’est notre premier emploi, certainement pas le dernier. C’est ce que j’ai appris… Obtenons autant de compétence que possible et construisons une base solide.

Mon premier véritable emploi n’a eu lieu qu’après avoir obtenu le premier semestre du cursus de formation en M2 Biotechnologie Microbienne en Janvier 2017. Je venais alors d’avoir 33 ans. J’ai rejoint le Centre de Recherche Scientifique et Technique en Analyse Physico-Chimique (CRAPC) à Tipaza (Algérie) en tant qu’ingénieur d’Etat de soutien à la recherche, une ouverture vers quelque chose d’imprévu, une expérience unique et dont je me souviens jusqu’à aujourd’hui surtout quand nous avions tellement cette envie de vivre l’inconnu… 

Il m’est arrivé parfois d’être dans des situations particulières au cours de ma vie. Mais c’est celle-là qui reste comme l’expérience la plus marquante et la plus insolite aussi s’est déroulée au cours d’un voyage entre avancer ou reculer, être soi-même ou faire semblant, faire face aux défis de la vie ou se perdre quand on a l’impression de ne pas être fait pour ce monde et que nous voyons les autres à notre image… Pour moi, un centre de recherche, je l’ai toujours imaginé qu’il ressemblait à celui qu’on voyait dans les films de science-fiction. J’avoue que cette nouvelle aventure m’a laissé préparer mes valises une semaine avant que je commence ce voyage et qui ne m’a pas laissé dormir toute la nuit comme un enfant qui attendait le jour de l’aid pour porter ces nouveaux vêtements !

J’avais travaillé et travaillé dur et avec gratitude depuis 7 ans d’expérience professionnelle intense. J’aspirais et j’étais prête à faire le premier pas sur l’échelle du succès, convaincu que le succès ne se dément pas et j’ai vraiment commencé à essayer de comprendre le monde de travail qui m’entourait !!! Malgré tout, j’ai vu que j’étais plus forte que je ne le pensais, l’on passe au travers, grâce à l’adrénaline, et j’ai toujours gardé cette phrase en moi, il paraît que l’on a les épreuves que l’on peut supporter vu que la vie c’est un coup de dés ou une partie de cartes, des fois l’on perd, des fois l’on gagne. J’ai tellement appris de cette expérience que je me retrouve obligée de la reconnaître comme étant celle qui m’as façonné telle que je suis devenue. Vous vous imaginez quand vous êtes mauvais dans une histoire mal raconté ? Quand vous baignez dans l’obscurité de l’anarchie ? Quand vous payez le prix de votre ambition, dynamisme, motivation et votre bonne éducation ? C’est cette histoire qui aura un impact significatif, et la conséquence à long terme est que la sagesse est rentrée en vous à grands coups de pompes. Être affectée par une tragédie du travail est souvent un moment qui change la vie, soit le moment où l’on tourne la page et commencer un nouveau chapitre, soit dans certains cas, le moment où l’on décide de fermer le livre définitivement. Pour moi, c’était plutôt le premier choix, jusqu’à ce que j’aie l’impression que c’était l’autre et je me suis dis : « Pourquoi ne pas quitter cette scène tranquille tant que la vie nous cache des surprises et que  Allah est capable de changer le destin des humains???» et oui, lorsqu’une porte se ferme, Allah en ouvre une autre. Dieu merci, je travaille actuellement en tant qu’ingénieur d’Etat de soutien à la recherche au Centre de Recherche en Technologie Agro-Alimentaire (CRTAA) à Béjaïa (Algérie) à près 6 mois de chômage, et je suis prête et impatiente de relever de nouveaux défis dans ce domaine en mettant mes connaissances, mes idées et mes compétences au service de ce centre et en adoptant ainsi de nouvelles connaissances scientifiques et les appliquer dans un avenir proche au profit de l’humanité et de mon pays.

Enfin, mes remerciements vont au directeur de CRTAA, le grand leader et bien sûr au staff  formidable de ce centre avec qui je vais pouvoir réaliser des projets avec succès. “La vie est là” est notre slogan. Maintenant je dirai “La vie continue” et je suis sûre et certaine qu’au final, tout tourne autour des valeurs et des personnes. Autrement dit : De grandes personnes font une grande organisation. N’est-ce pas ?