La norme est une règle à suivre ou un document de référence approuvé par un institut de normalisation reconnu tel que : ISO (Organisation Internationale de Normalisation), IANOR (Institut Algérien de Normalisation), c’est la raison pour laquelle une certification s’appuie sur une liste de normes, soit de moyens soit de résultats.

Pour l’industrie agroalimentaire, la normalisation est un outil pour développer un marché et satisfaire les consommateurs. De nombreuses filières de ce secteur développent des normes au niveau national et international concernant le protocole, la manière, la technique de fabrication et de conservation d’un produit.

Les normes permettent de travailler plus efficacement, elles aident les organisations à améliorer leurs performances, à réduire les risques, à s’inscrire davantage dans le développement durable, à respecter les règles et assurer la sécurité des produits alimentaires.

La certification est une procédure encadrée par la loi et le code de la consommation, qui permet de certifier la qualité et la conformité des produits et des services, par un organisme accrédité tel que Algerac (Organisme Algérien de l’Accréditation).

La certification des produits est délivrée après avoir vérifié la conformité et la qualité du produit. Celle-ci est un acte volontaire donc non obligatoire, elle offre le plus souvent une meilleure visibilité aux bonnes pratiques et établit un lien de confiance avec le consommateur.

L’échantillonnage et l’analyse des produits alimentaires est l’une des méthodes mise en place afin de vérifier l’authenticité et la salubrité des aliments. En effet l’aliment peut être échantillonné au cours de la ligne de production à des intervalles réguliers (au début, au milieu et à la fin de la production). L’échantillonnage permet d’une part d’évaluer la conformité des produits, de détecter et quantifier les contaminants alimentaires et d’autre part de contrôler la qualité des produits et valider ainsi leur utilisation et leur consommation.

Analyse nutritionnelle :

L’analyse nutritionnelle s’intéresse aux quantités de protéines, glucides, lipides, vitamines et fibres. Elle permet de s’assurer de la qualité des aliments par rapport aux réglementations nationales et internationales.

Il est obligatoire de présenter les valeurs de composition nutritionnelle sur l’étiquette pour les contrôles analytiques. Le produit est passible de sanction pour fraudes dans le cas où les valeurs mentionnées ne seraient pas réelles. Cette analyse est alors demandée pour informer le consommateur. Ils les rassurent et garantissent la transparence ainsi que l’implication des producteurs.

Analyse microbiologique :

Il est à noter qu’il y a des microorganismes qui sont dangereux et ceux qui ne représentent pas de risques pour la santé. L’analyse microbiologique permet la mise en évidence de différentes bactéries (listéria, moisissures, levures, bactéries lactiques, staphylocoque, la salmonelle…) dans un produit alimentaire. Ce procédé est obligatoire selon le décret exécutif n°15-172 de 8 ramadhan 1436 correspondant au 25 juin 2015 qui stipule que tout intervenant dans le processus de mise à la consommation des denrées alimentaires est tenu au respect de l’obligation de l’innocuité de ces denrées et de veiller à ce que celles-ci ne portent pas atteinte à la santé du consommateur. Le décret explique encore que l’analyse microbiologique des denrées alimentaires doit être effectuée, conformément aux méthodes d’analyse fixées par la réglementation en vigueur ou à défaut, selon celles issues des normes reconnues au plan international. Ces dispositions s’appliquent à toutes les denrées alimentaires destinées à la consommation, quelle qu’en soit l’origine ou la provenance.

Cette étape est importante pour la vérification du respect ou non des diverses réglementations d’hygiène imposées. Les résultats des analyses microbiologiques permettent de fixer la durée de vie de la denrée alimentaire, également, de déterminer la présence de bactéries dans les denrées alimentaires. Cela pourrait être dû à une contamination humaine par les agents producteurs ou encore une mauvaise utilisation d’un certain produit. Par conséquent, le professionnel se doit d’apporter des opérations correctives afin de remédier aux constats insatisfaisants en remettant en cause le processus de fabrication ou les pratiques d’hygiène.

Analyse de contaminants :

Il existe plusieurs matières qui peuvent infecter les produits alimentaires. La chaîne alimentaire est exposée à de nombreux risques de contamination, ils peuvent être des toxines naturelles ou des résidus de produits (pesticides, métaux lourds, hydrocarbures, allergènes, mycotoxines…). Mis à part les impacts sanitaires, l’économie est, elle aussi, affectée par les conséquences de ces contaminations.

Les méthodes utilisées pour effectuer une analyse des contaminants varient d’un organisme à un autre, mais il existe des limites maximales autorisées de ces contaminants sur les produits avant leur commercialisation. Par ailleurs, il est possible de détecter la présence des contaminants par le biais d’un examen sensoriel. Certaines substances peuvent être détectées par la vue, l’odeur ou le goût.

Une alimentation saine et de bonne qualité est une condition nécessaire pour assurer la durabilité du développement agricole et agroalimentaire, du commerce national et international des aliments et gagner la confiance du consommateur.

Les organismes de conseil en contrôle agroalimentaire sont impliqués dans la vérification des composants d’un produit ou de la matière première, la production en cours de réalisation ainsi que les produits finis afin de déterminer si les produits fabriqués sont conformes, non conformes mais avec possibilité de retouche ou non conforme et doivent être détruits. Cela permet d’accroître la transparence des processus de production au niveau des exploitations agricoles et de répondre ainsi à la demande sociale.

La recherche d’innovation dans le secteur agroalimentaire met à profit de nouvelles méthodes de production, de transformation et d’emballage afin de développer des aliments sains, naturels et de qualité répondant ainsi aux attentes des consommateurs. Cependant l’utilisation d’emballages biodégradables représente une excellente alternative au plastique. Ces emballages sont produits à partir de polymères tels que la cellulose et l’amidon dans le but de prolonger la durée de conservation des aliments. De plus, ils sont non toxiques pour l’environnement.

La recherche s’intéresse également à l’utilisation des nanotechnologies lors des processus de transformation alimentaire. Le principal objectif vise à améliorer les caractéristiques des aliments, que ce soit sur le plan nutritif, organoleptique ou encore esthétique.